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Marie de France, Une fable politique : « Le roi des colombes » - Fables (1180)


Marie de France, Une fable politique : « Le roi des colombes » - Fables (1180)

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Par Baptiste Laïd
Agrégé de Lettres Classiques, docteur en langue et littérature médiévale

Article ajouté le 04/07/2021 à 00h00

On sait fort peu de choses sur la première fabuliste en langue française, sinon ce qu’elle nous dit elle-même dans l’épilogue de son recueil : Marie ai nun, si sui de France (« Je m’appelle Marie, et je viens de France »).

L’essentiel de ce qu’il est possible d’ajouter à ces maigres renseignements se déduit de son contexte d’écriture : elle travailla dans le dernier quart du XIIe siècle, entre 1170 et 1200, à la culmination de cette période de « Renaissance » des lettres au cours de laquelle se forme un premier public de lecteurs en langue française avide de traductions. Comme elle écrit dans un dialecte anglo-normand et dit elle-même venir « de France » (et donc n’y être pas), elle vécut probablement en Angleterre ou en Normandie, en tout cas dans le champ d’influence de la cour d’Henri II et d’Aliénor d’Aquitaine.

Il s’agit selon toute vraisemblance de la même Marie qui écrivit de manière contemporaine les Lais, plus fameux aujourd’hui, mais on lui attribue également deux traductions du latin, Le Purgatoire de Saint Patrick (au cours duquel le chevalier Owen visite le monde de l’au-delà) et une Vie de sainte Audrey.

Les Fables furent de loin son œuvre la plus populaire : on a conservé plus de vingt-cinq manuscrits répandus dans toute l’Europe (contre un seul des Lais). Le recueil dut son succès à son extraordinaire variété. Outre qu’il propose pour la première fois en français le trésor des fables ésopiques classiques, parvenues jusqu’à elle par l’intermédiaire de Phèdre puis d’un remaniement en prose du Ve siècle (le Romulus), il contient également des fables comiques à personnages humains, bien différentes des premières et qui ressemblent beaucoup au fabliau qui doit bientôt éclore comme genre à part entière ; des fables issues des mêmes sources que le Roman de Renart ; des fables variées qui proviennent de l’Antiquité par divers biais, parmi lesquelles se sont glissées au moins deux fables d’origine arabe ; des fables philosophiques à personnages humains. Le recueil est clos par un bouquet final où sont représentées toutes les sous-catégories : fables antiques, fables animalières médiévales nouvelles, avec de nouveaux personnages comme le chat, fables comiques mais aussi philosophiques.

Marie écrit dans l’octosyllabe à couplet rimé qui est le style courant de l’écriture poétique de son temps. Ses fables sont souvent plus courtes que ses modèles et on a pu parler, à son sujet, d’une « esthétique de la brièveté » qui vise à créer le plus d’effets avec le moins de mots possible. Le trait le plus frappant de sa réécriture du matériau ésopique se manifeste cependant dans son adaptation à un public féodal. Si les fables conservent leur fonction didactique, c’est désormais dans le cadre d’un miroir des princes dans lequel les rapports de force des fables antiques, qui traitaient souvent du faible et du fort, sont désormais traduits par les rôles de vassal et de seigneur. Elles servent dès lors à édifier les jeunes nobles et à les préparer au monde impitoyable des cours, offrant des leçons le plus souvent empreintes de pragmatisme politique. C’est le cas de la fable présentée ici, Le Roi des colombes (fable 19).


Les extraits de textes :

Marie de France

Marie de France - Fables - « Le roi des colombes »

Extrait tiré de : Marie de France, Fables, 1180 (acheter l’œuvre)

Extrait proposé par : Baptiste Laïd


Texte de l'extrait (source) :

Texte

Colums demanderent seignur.

A rei choisirent un ostur,

pur ceo que meins mal lur fesist

e vers autres les guarantist.

Mes, quant il ot la seignurie

e tuz furent en sa baillie

n’i ot un sul ki l’aprismast

qu’il ne ocesist e devorast.

Pur ceo parla un des colums,

si apela ses cumpainuns.

« Grant folie », fet il, « fesimes

quant l’ostur a rei choisi[si]mes,

que nus ocist de jur en jur.

Meuz nus fust [il] que senz seignur

fuissums tut tens que aver cestui.

Einz nus guardïum [nus] bien de lui,

ne dutïum fors sun aguait ;

puis que l’umes a nus atrait,

a il tut fet apertement

ceo qu’il fist einz celeiement. »

Cest essample dit as plusurs,

que choisissent les maus seignurs.

De grant folie s’entremet,

ki en subjectïun se met,

a crüel hume u a felun :

il n’en avera si hunte nun.

 

Traduction par Baptiste Laïd

Les colombes se cherchaient un seigneur.

Comme roi, elles choisirent un autour,

afin qu’il leur causât moins de maux

et qu’il les protégeât des autres.

Mais, quand il fut devenu leur seigneur

et qu’il eut obtenu tout pouvoir sur elles,

il se mit à tuer et dévorer

toutes celles qui s’approchaient de lui.

Voilà pourquoi une des colombes prit la parole

et dit ainsi à ses compagnes :

« Quelle grave erreur, dit-elle, nous avons commise

quand nous avons choisi l’autour comme roi,

lui qui nous tue jour après jour.

Mieux aurait valu rester pour toujours

sans seigneur plutôt que d’avoir celui-ci.

Auparavant, nous nous méfiions soigneusement de lui

et n’avions à redouter que ses pièges ;

depuis que nous l’avons fait venir parmi nous,

c’est au grand jour qu’il a commis

les actes qu’il faisait auparavant en cachette. »

Cette fable s’adresse à la plupart,

qui choisissent des seigneurs mauvais.

Il commet une grave erreur

celui qui se place sous la coupe

d’un homme cruel ou sans parole :

il n’en retirera rien sinon du déshonneur.


Activités pédagogiques :

Observation : éditer un texte poétique médiéval

1. En quel vers est écrit cette fable ?

2. Que permettent les syllabes ou les mots entre crochets ajoutés par l’éditeur scientifique ?

3. À l’inverse, pourquoi a-t-il mis en italique le e de avera, au dernier vers ?

 

Une fable didactique

1. Quels sont les deux éléments de ce texte ?

2. Qu’est-ce qu’un autour ? Expliquez le choix des personnages.

3. Observez les vers 3, 16-17 et 20. Que nous apprennent-ils sur les personnages et en particulier sur l’autour ?

4. Qu’y a-t-il d’ironique dans cette fable ?

5. a) Quelles sont les qualités d’un bon roi que recherchent les colombes ?

b) Comment ces qualités transparaissent-elles dans le récit ?

 

Société animale, société féodale

1. a) Repérer dans la fable en ancien français le champ lexical de la féodalité.

b) Quelles sont les trois expressions qui signifient « régner sur » ou « être dirigé par » ? Pourquoi en trouve-t-on trois différentes dans un texte si court ?

2. a) Comparez la morale avec vos connaissances de la société féodale : y a-t-il, en apparence, une contradiction ?

b) Lisez le texte suivant de l’historien Jean Dhondt pour compléter votre réponse :

 

De tous temps et sous les trois races [les Mérovingiens, les Carolingiens et les Capétiens], la succession au trône a été réglée par une combinaison d’éléments électifs, qui sont souvent de pure forme, et héréditaires, qui sont le plus souvent décisifs. [...]

Tant que les Mérovingiens ont été puissants, l’élection par les grands n’a été qu’une formalité dépourvue de toute valeur effective. Quand les Carolingiens ont acquis une puissance vraiment royale, ils n’ont pas eu besoin de l’élection par les grands pour devenir rois. Tant qu’ils ont gardé cette puissance, ils ont disposé du trône sans intervention effective des grands. La puissance assure la couronne ; cette règle se vérifie souvent. Mais elle n’explique pas tout à elle seule ; car, lorsque la puissance des Carolingiens a décliné depuis le milieu du IXe siècle, ils ont encore pu se maintenir longtemps. Il n’est dès lors pas niable qu’à côté de la puissance, un sentiment conscient de fidélité à une dynastie royale a aussi joué un rôle. (...)

Il ne peut, cependant, suppléer à la puissance. Désormais ce n’est plus le Carolingien qui décide de la succession. Ce sont les grands ; et ils finissent par ne plus choisir un Carolingien, mais l’un des leurs, pour roi. Entretemps, tout comme sous les derniers Mérovingiens, un immense pouvoir se forme, celui des ducs des Francs. Bientôt ils seront rois de fait. Désormais le rôle des seigneurs-électeurs est fini. Le duc décide souverainement de la succession, laisse d’abord les Carolingiens en possession du trône pour les en écarter à son propre bénéfice en 987.

 

3. À qui s’adresse la leçon de cette fable ? Vous vous aiderez du texte suivant pour répondre à cette question en indiquant les points communs entre les deux récits.

 

Activités pédagogiques

 

Observation : éditer un texte poétique médiéval

1. En quel vers est écrit cette fable ?

La fable est écrite en couplets d’octosyllabes rimés.

2. Que permettent les syllabes ou les mots entre crochets ajoutés par l’éditeur scientifique ?

Ces syllabes entre crochets permettent de compléter le vers pour lui « rendre » huit syllabes. Rares sont les textes narratifs du XIIe siècle à nous apparaître comme parfaitement réguliers, ou bien parce qu’il existait des phénomènes phonétiques ou des conventions qui nous échappent, ou bien parce que l’intervention de copistes d’autres dialectes (en particulier continentaux) ont déformé le texte original.

3. À l’inverse, pourquoi a-t-il mis en italique le e de avera, au dernier vers ?

Ce e doit être ignoré pour obtenir huit syllabes. La structure 4 + e + 4 est néanmoins fréquente et il peut s’agir en fait d’un variant acceptable.

 

Une fable didactique

1. Quels sont les deux éléments de ce texte ?

Le texte est composé d’un récit et d’une morale, qu’on appelle aussi epimythium.

2. Qu’est-ce qu’un autour ? Expliquez le choix des personnages.

Un autour est un rapace similaire à l’épervier, et donc un carnivore qui se nourrit d’oiseaux ou de quadrupèdes, tandis que les colombes sont des granivores. Le personnel est le même que dans une fable comme Le loup et l’agneau : l’autour incarne la force, la rapacité et la colombe est biblement associée à la paix et à un caractère placide. Le texte latin qui sert de modèle à Marie les introduit d’ailleurs en parlant de simplices columbas (« des colombes naïves »).

3. Observez les vers 3, 16-17 et 20. Que nous apprennent-ils sur les personnages et en particulier sur l’autour ?

Les personnages sont dotés d’un passé : l’autour persécute les colombes depuis longtemps et son élection sert à mettre un terme à ses exactions. Auparavant, il le faisait cependant celeiement, « en se dissimulant », peut-être en utilisant le mensonge et la ruse. L’autour apparaît alors comme une sorte de renard aviaire.

4. Qu’y a-t-il d’ironique dans cette fable ?

L’ironie provient du fait que c’est précisément en cherchant à mettre un terme à leurs souffrances que les colombes les ont redoublées.

5. a) Quelles sont les qualités d’un bon roi que recherchent les colombes ?

Un bon roi doit se montrer protecteur (v. 4), ne pas nuire à ses sujets, être bon et tenir parole.

b) Comment ces qualités transparaissent-elles dans le récit ?

Elles transparaissent par antithèse, comme souvent dans le genre de la fable : ce sont les défauts de l’autour qui dessinent en creux les qualités recherchées, en particulier au v. 25, qui transpose son comportement en termes éthiques : crüel hume u a felun.

 

Société animale, société féodale

1. a) Repérer dans la fable en ancien français le champ lexical de la féodalité.

seignur, rei, seignurie, baillie, subjectiün mais aussi par antithèse felun

b) Quelles sont les trois expressions qui signifient « régner sur » ou « être dirigé par » ? Pourquoi en trouve-t-on trois différentes dans un texte si court ?

aveir la seignurie, estre en sa baillie, se metre en subjectiün

Il s’agit simplement de varier les expressions pour éviter les répétitions.

2. a) Comparez la morale avec vos connaissances de la société féodale : y a-t-il, en apparence, une contradiction ?

La féodalité n’est assurément pas un système démocratique et les rois féodaux ne se transmettent-ils pas leur pouvoir de façon héréditaire, de père en fils ? À quoi bon, en ce cas, évoquer la possibilité de « se choisir un seigneur » ou bien en groupe, ou bien individuellement ? Peut-on choisir son seigneur ou changer de seigneur ?

b) Lisez le texte suivant de l’historien Jean Dhondt pour compléter votre réponse :

 

De tous temps et sous les trois races [les Mérovingiens, les Carolingiens et les Capétiens], la succession au trône a été réglée par une combinaison d’éléments électifs, qui sont souvent de pure forme, et héréditaires, qui sont le plus souvent décisifs. [...]

Tant que les Mérovingiens ont été puissants, l’élection par les grands n’a été qu’une formalité dépourvue de toute valeur effective. Quand les Carolingiens ont acquis une puissance vraiment royale, ils n’ont pas eu besoin de l’élection par les grands pour devenir rois. Tant qu’ils ont gardé cette puissance, ils ont disposé du trône sans intervention effective des grands. La puissance assure la couronne ; cette règle se vérifie souvent. Mais elle n’explique pas tout à elle seule ; car, lorsque la puissance des Carolingiens a décliné depuis le milieu du IXe siècle, ils ont encore pu se maintenir longtemps. Il n’est dès lors pas niable qu’à côté de la puissance, un sentiment conscient de fidélité à une dynastie royale a aussi joué un rôle. (...)

Il ne peut, cependant, suppléer à la puissance. Désormais ce n’est plus le Carolingien qui décide de la succession. Ce sont les grands ; et ils finissent par ne plus choisir un Carolingien, mais l’un des leurs, pour roi. Entretemps, tout comme sous les derniers Mérovingiens, un immense pouvoir se forme, celui des ducs des Francs. Bientôt ils seront rois de fait. Désormais le rôle des seigneurs-électeurs est fini. Le duc décide souverainement de la succession, laisse d’abord les Carolingiens en possession du trône pour les en écarter à son propre bénéfice en 987.

 

Il a bien existé au cours de la période carolingienne des pratiques électives qui remontent à des traditions franques : les grands seigneurs votaient au moment de la passation de pouvoir. Quand l’empereur ou le roi était puissant, cette élection était purement cérémonielle ; mais en cas de vacance du pouvoir, elle avait un rôle important à jouer : si le choix d’un souverain hors de la dynastie au pouvoir est rarissime (Hugues Capet), les Grands tentent souvent (et souvent sans succès) d’élire un autre membre de la famille royale que celui désigné par le souverain précédent (la primogéniture n’est pas encore ancrée dans les mœurs). Même au XIIe siècle, période à laquelle les Capétiens ont solidement ancré l’idée d’une continuité dynastique, notamment en faisant sacrer leurs successeurs de leur vivant, ces possibilités subsistent.

On peut dresser un parallèle avec l’évolution du Saint Empire romain germanique à la même époque qui consolide son propre système électif doté de princes-électeurs, inauguré en 1002 et appelé à perdurer jusqu’en 1792.

 

3. À qui s’adresse la leçon de cette fable ? Vous vous aiderez du texte suivant pour répondre à cette question en indiquant les points communs entre les deux récits.

 

L’envie que suscitait son bonheur lui valut, comme cela arrive souvent à d’autres, d’être calomnié et accusé auprès de son seigneur, qui le chassa de sa cour sans explications. Eliduc ne savait pourquoi : plusieurs fois il supplia le roi de le laisser se défendre et de ne pas croire les calomnies contre un homme qui l’avait servi de bon cœur ; mais le roi refusa de lui répondre. Puisqu’il ne voulait rien entendre, Eliduc n’avait plus qu’à partir. Il retourne donc dans sa maison, où il convoque tous ses amis. Il leur expose le ressentiment que lui voue le roi son seigneur. Il l’a pourtant servi de son mieux, le roi ne devrait pas si mal le récompenser. Le vilain dit bien dans son proverbe, qu’ « amour de seigneur n’est pas fief ». Il est cependant sage et avisé, celui qui se conduit loyalement envers son seigneur, et amicalement envers ses bons voisins. Eliduc ne veut plus rester dans le pays : il traversera la mer pour séjourner quelque temps dans le royaume de Logres.

Marie de France, Lais, Eliduc, v. 41-70, trad. Laurence Harf, Le Livre de Poche, 1990, p. 273.

 

La leçon semble finalement s’adresser plutôt à un seigneur individuel qu’à un groupe d’électeurs, comme l’indique d’ailleurs le singulier du dernier vers.

Eliduc se trouve confronté à un seigneur qui, sans être aussi cruel que l’autour, se comporte finalement comme un félon en le chassant de sa cour, au mépris de la réciprocité du serment vassalique (le seigneur doit l’auxilium, « le devoir d’aide, d’assistance », à son vassal). Rien ne s’oppose cependant, du point de vue féodal, à avoir plusieurs seigneurs tant que l’on respecte les serments faits à chacun d’eux et que ceux-ci ne rentrent pas en conflit. Les vassaux des rois français peuvent jurer fidélité à plusieurs seigneurs et en particulier leur jurer fidélité salua fidelite (« exception faite de la fidélité ») due à un autre, qui n’est pas nécessairement le roi. En Normandie, cette règle, comme celle de homo hominis mei homo meus non est (« le vassal de mon vassal n’est pas mon vassal »), ne s’appliquent normalement pas depuis Guillaume le Conquérant, cf. Jean-François Lemarignier, art. cité, p. 19-20.

En choisissant l’exil, Eliduc applique ainsi directement la leçon de la fable : le reste du lai montre d’ailleurs que cette décision fut avisée, car Eliduc trouve ensuite en Angleterre un roi qui le reconnaît à sa juste valeur.

Pour approfondir :

Textes en ancien français

Marie de France, Die Fabeln, Karl Warnke éd., Halle, 1898. Consultable en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k42439/f228.item

Marie de France, Les Fables, Charles Brucker éd. et trad. fr., Louvain, Peeters, 1991. [Le texte reproduit ici est pris de cette édition]

Marie de France, Lais, Laurence Harf trad. fr., Le Livre de Poche, 1990.

 

Traductions en français moderne

La traduction ici présentée est la mienne. On peut consulter celle de Ch. Brucker dans son édition mais celle en vers de Françoise Morvan (Marie de France, Fables, F. Morvan trad. fr., prés. et notes, Paris, Actes Sud, Babel, 2010. Cette dernière peut servir de support à un travail comparatif pour étudier les problèmes posés par la traduction et les avantages ou les désavantages d’une traduction en prose ou en vers.

 

Le texte-source

Marie a traduit pour former une partie de son recueil un manuel latin de fables appelé le Romulus de Nilant que j’ai édité. Il est possible d’effectuer un travail de comparaison de la traduction avec des latinistes aussi bien qu’avec des non-latinistes. Il s’agit de la fable 21.

Le Romulus de Nilant, B. Laïd éd. et trad. fr., Paris, Champion, 2020, p. 172-174.

 

Ouvrages et articles

Jean Dhondt, « Élection et hérédité sous les Carolingiens et les premiers Capétiens », Revue belge de philologie et d’histoire, tome 18, fasc. 4, 1939, p. 913-953, p. 952.

Baptiste Laïd, L’élaboration du recueil de Marie de France : trover des fables au XIIe siècle, Paris, Champion, 2020.

-, « La figure royale dans les Lais et les Fables de Marie de France », Fabula, Journée d’étude « Marie de France, en son temps » organisée par l’ENS-Ulm, 2019 (en ligne sur le site de Fabula).

Jean-François Lemarignier, « Autour de la royauté française du IXe au XIIIe siècle », Bibliothèque de l’école des chartes, 113, 1955, p. 5-36.

Crédits :

Cet article de Baptiste Laïd est mis à disposition sous licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0), permettant sa réutilisation dans un cadre non-commercial sous réserve de maintenir cette licence et de citer son autrice ou auteur.